Des élus de gauche refusent de parrainer leur candidat tant que l’union ne se fera pas.

Plusieurs élus entendent faire ainsi pression pour que se dégage une candidature unique, à gauche, en vue de la présidentielle d’avril 2022. C'est le seul moyen, selon eux, d’avoir une chance qu'un·e candidat·e issu·e des gauches ou de l'écologie puisse se qualifier au second tour.
Lors d’une cérémonie organisée ce samedi 16 octobre par François Dechy, maire de Romainville (Seine-Saint-Denis), ils s’apprêtent à prêter le serment de n’accorder leurs parrainages que lorsque les conditions du rassemblement auront été réunies.
Voici le texte complet du « serment de Romainville » :
« Aujourd’hui, près d’une dizaine de candidatures écologistes, de gauche et humanistes sont d’ores et déjà annoncées pour la présidentielle. Nous refusons de jouer un rôle dans cette farce. Nous refusons de participer à la tragique mise en scène de notre défaite et de notre impuissance.
Nous avons plus en commun que nos querelles. Aucun.e de nous n’est assez irresponsable pour croire que l’on peut faire de la politique sans rassemblement et sans compromis : notre expérience d’élu.e.s nous enseigne chaque jour le contraire.
Toutes et tous, nous nous battons pour la justice sociale, pour répondre à l’urgence écologique, pour la solidarité, pour surmonter la crise démocratique. Nous devons chérir ce qui nous unit, bien plus que ce qui nous divise.
Il y a bien sûr des nuances, voire des divergences entre les programmes, mais nous sommes d’accord sur l’essentiel. C’est ce que nous devons impérativement cultiver ensemble : notre socle commun. Le culte des “petites différences”, qui ferait “toute la différence” n’est pas une marque de rigueur intellectuelle, mais de narcissisme.
Notre signature en faveur d’un.e candidat.e à l’élection présidentielle est un acte qui nous engage, d’abord envers celles et ceux qui nous ont élu.e.s et qui sont las de l’émiettement et des oppositions factices.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous, élu.e.s ayant le pouvoir de parrainer les candidats à la présidentielle, faisons le serment de n’accorder nos parrainages que lorsque les conditions du rassemblement auront été réunies. »